Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté !
Alphonse de Lamartine (1790-1869)
m'a inspiré :
Vivre pendant l'été, s'éteindre les yeux clos
Sur les sentiers butiner le suc nouveau,
Effleurer les pétales de la fleur mauve,
Se parer de senteurs, d'ombre et de lumière
Déversant au pied du jour fuyant la poudre nacrée,
Demeurer langoureux comme un rempart de château invisible
Voilà du papillon le devenir fragile !
Il se compare à une farandole, qui voltige,
Et plein d'ambition continue ses visites rythmées
Et remonte la ligne du ciel sans se presser...
-le 16 octobre 2011-
Esm.....a@+