Le blog de wwww.esmeralda.over-blog.com

  L'interdit...

Seulement le son répété des cloches

A l'infini, depuis l'enfance et encore tard

Fidèle, éternel, limpide,  clair

Chaleureux...

 L'interdit...

Comment un jour ne pas faire l'approche

 Il y avait  un sentier caché dans un  tournant, là... au hasard

S'hasarder et  dire bonjour à une croisée de bois à un  moine Frère 

Ne  pas détourner ses pas comme un peureux...

 L'interdit...

Il suffisait  de suivre  les sandales  soudain  invisibles

La Chartreuse de Portes révéla  ses attraits en toute transparence

Quelle magnifique  découverte,  je ne  l'imaginais pas si belle

Si grande, si solennelle, si majestueuse...

  L'interdit...

Tout un monde qui ne tient qu'à un fil

Qui refuse la peur, l'arrogance, la magnificience,

Combien d'hommes pieux dévalent chaque jour le sentier de l'Eternel

Combien d'herbes folles, de cailloux, de serpents pour ne pas faire d'envieux...

  L'interdit...

Englouti dans un bois, un ciel immense loin des villes,

Des murs austères qui  intriguent les promeneurs craintifs, c'est si tentant

 Et à l'intérieur  des demeures des âmes aimantes qui restent en éveil,

Combien de révèlations, de serments, de prières qui attisent le feu ...

 L'interdit...

Des toits en ardoise noire, des murs en pierre, tout s'enfile

Leur vie "à Eux"  part de la félicité pour retourner à l'enfance

Nos yeux imaginatifs voient des livres alignés derrière les petites fenêtres

Combien de peurs, de remords, de désaccords, de voeux pour être heureux... 

 L'interdit...

Un clocher qui s'élance, habile comme un funambule sur un fil

Ici on mange tous les jours à sa faim,  et pas forcément du pain rance,

Le vin se boit dans un calice et chaque jour se blottit dans les bois déserts

Je reviendrai à l'autre saison goûter l'air des Chartreux...

                                                           -le 5 Janvier 2012-

Esm.....a@+

...Aujourd'hui était une journée qui s'annonçait triste

Et puis vous ête venus me rendre visite

Et là,  il n'était plus question de pluie

Les noix n'ont pas fait un pli

Petits écureuils frères ou amis

Vous vous êtes dit : "c'est ici qu'on se réunit "

Personne ne songeait à faire du bruit

Et pour mon plus grand plaisir je vous ai surpris

Aujourd'hi est un jour un peu gris

Mais il suffit d'un  pelage roux, de deux yeux ravis

D'une jolie queue panachée qui luit

D'une noix qui croustille,  et la vie redevient vie...

                                              -le 3 Janvier 2011-

Esm.....a@+

...Le feu diablotin du soleil de midi

Fait scintiller tes feuilles en tenue de soirée,

La lumière incertaine et ténue du jour 

Eparpille sa lueur lancinante sur tes paillettes

  Le feu, dans l'âtre  ne te prendra pas la vie,

 La forêt tout entière sourit, elle est ton alliée

  Et les ruses des bûcherons à la hache plein de bravoure

Se taisent dans le frottement d'une allumette 

  Là haut,  chaque jour une vierge prie

  Elle s'assoit enfantine  et n'a pas de fierté

Les enfants dans la vallée ont leur arbre glamour

Et toi, tu t'accomodes de blanc, et ne fais pas la charité...

                                          -le 1er Janvier 2012-

Esm.....a@+

...Beauté dénichée au hasard de mes pas,

Au milieu de branchages engloutis et de l'air vif

Tu es la fierté soudaine ravivée de paillettes

Tu inventes verglas et frimas,

Le temps d'une courte pause, tu deviens sagace,

 Mes genoux se plient, mes yeux s'extasient

Tu es une invitation à une insolente liesse

 Tu inventes  blancheur, brillants et autre saga,

Les anges se coubent-ils sur ton échine le soir

Les elfes, les gnomes, les lutins te rendent-ils visite,

Regard de gel  à la passerelle d' 'ivresse

Tu es là, il fait si froid, on en reste là...

                                      -le 30 décembre 2011-

Esm.....a@+

"Pour briser le lien du jour et des saisons

pour savoir quelle était cette voix inconnue

sur le pont du soleil à l'écart de ma vie

je me suis arrêté.

Et les fleuves ont fui, l'ombre s'est reconnue

espace les yeux blancs j'écoute et parle encore

je me souviens de tout même d'avoir été."

-Epitaphe-

Jean TARDIEU

m'a inspiré : 

"Pour nouer la liane de la nuit et des jours

pour ignorer quel était ce silence familier

sous la voute de la lune au plus près de ma mort

j'ai continué d'avancer.

Et les étoiles sont restées, la clarté s'est ignorée

espace des lèvres bleues je n'entends plus et me tais

j'ai tout oublié même de vivre encore."

                                    -le 28 décembre 2011-

Esm.....a@+